- Edito
- La (non)mise en place de la réforme des rythmes scolaires
- Témoignage sur l'hôpital de Brioude
- A propos de caméras
- Centre aqualudique : les eaux troubles
- Délégation de service public à une entreprise privée ou gestion par une régie communautaire !
- Quand la politique devient un spectacle... ou pourquoi la 6e République devient incontournable
- Démocratie et liberté d'expression
- L'association Front de Gauche-Brioude
l'humain d'abord
Édito
En mars dernier la liste du Front de Gauche aux élections municipales a
recueilli 13% de voix.
Les
électeurs qui nous ont fait confiance nous ont permis d'entrer au
conseil municipal (2 élus) et au conseil communautaire (1 élue).
Comme
nous l'avions promis et comme le veut notre conception de la démocratie
nous rendrons compte régulièrement de notre activité au sein de ces
deux instances.
Les articles qui suivent émanent des élus Front de
Gauche mais aussi de tous ceux qui se sont engagés dans l'élaboration
de notre liste et de notre programme et qui, sans être élus, continuent
de s'investir en assistant aux conseils municipaux et communautaires et
en travaillant à leur préparation.
Nous voulons alerter la population sur les choix contestables de
l'actuelle majorité.
Nous dénonçons également le manque de démocratie à la municipalité et à
la communauté de communes.
Au
lieu d'être des lieux d'échanges et de débat, les conseils ne sont que
des chambres d'enregistrement des décisions prises par le maire et le
président de la communauté de communes (en l'occurrence la même
personne : Mr Faucher).
Aujourd'hui le Front de Gauche se bat contre
ces pratiques : opacité des dossiers, manque d'information des élus et
de la population, absence de débats contradictoires, discussions
tronquées.
La (non) mise en place de la réforme des rythmes scolaires
La réforme des rythmes scolaires est depuis septembre entrée en vigueur
pour toutes les écoles publiques de France.
Si,
sur le fond, une réflexion sur les rythmes des élèves n'était pas
inutile, la réforme telle qu'elle a été décrétée a été conçue en dépit
du bon sens. Au lieu de prendre en charge ce nouvel aménagement du
temps des enfants, l'État et l'Éducation Nationale en ont
laissé
la charge aux collectivités locales. Comme cela était prévisible cela
se traduit par de grandes inégalités sur le plan national.
Dans
cette réforme nous dénonçons d'une part le fait que l'État abandonne
une partie de ses compétences (ici l'éducation des enfants) et d'autre
part qu'il décide une réforme sans en prendre en charge le coût. "Nous
ne serions favorable à la mise en place de ces modifications qu'à la
seule et unique condition que cette réforme se fasse dans le cadre de
l'Éducation nationale" (*)
Pour certaines communes,
l'isolement, la difficulté de trouver des
intervenants
qualifiés mais aussi le manque de moyens rendent la mise en œuvre de la
réforme difficile. Et de ce fait l'égalité de tous les
enfants
sur le territoire se trouve mise à mal.
Pour d'autres communes
l'absence d'activités de qualité proposées aux enfants ne tient pas à
un manque de moyens mais à une évidente mauvaise volonté.
Dans le
bulletin municipal du 23 mai 2013, la majorité municipale expliquait
avoir demandé une année de report pour la mise en place de la réforme
pour "avoir un délai suffisant pour construire, en partenariat,
notamment avec les enseignants et les parents d'élèves, un projet
éducatif cohérent ".
Mais 1 an ½ plus tard on peut voir que le délai demandé n'a pas du
tout été mis à profit.
Le
temps de garderie a été augmenté de 3/4h mais aucune autre activité n'a été proposée aux enfants de
septembre à
mi-novembre.
Depuis fin novembre, pour se conformer enfin à la
loi, quelques activités se mettent en place. Mais
la
municipalité continue de ne donner aucune information précise à
l'ensemble des parents et met tout en oeuvre pour qu'au final ces
activités (qui n'auront lieu qu'une fois par semaine) concernent le
moins d'enfants possible : les informations ne sont pas diffusées,
aucun planning n'est établi, quand un affichage est mis en place, on
s'arrange pour que ce soit à un endroit où peu de parents peuvent le
voir, les activités sont programmées à 17h alors que la classe se
termine à 16h ou 16h15 selon les écoles. Il est donc tout à fait
évident que la mairie met en oeuvre l'échec du dispositif.
Puisque
la loi le prévoit, nos enfants ont droit à ces activités qui doivent
leur apporter une ouverture culturelle et sportive. Les collectivités
locales, mairie et communauté de communes, doivent donc s’y mettre
résolument, quitte à présenter la facture aux responsables de cette
situation, en l'occurrence l'État.
D'autres communes et communautés
de communes alentours qui ne disposent pas de plus de moyens que
Brioude et la communauté de communes du Brivadois essaient de proposer
des activités variées : théâtre, musique, cirque, initiations à
différents sports...
Reste à savoir si pour la municipalité de Brioude, l'intérêt des
enfants est une priorité?
(*) extrait du bulletin de campagne municipale Brioude L'humain d'abord du 23 mars 2014
Témoignage sur l'hôpital de Brioude
Suite
à la pose d'une prothèse d'épaule à la clinique de la Châtaigneraie
(groupe privé Vitalia à but lucratif) j'ai passé un mois dans le
service de soins de suite et réadaptation de l'hôpital de Brioude.
Après
une opération réussie, un séjour dans une chambre à 2 lits exiguë avec
sanitaires sommaires, la nourriture industrielle de la Sodexo, j'ai cru
trouver un 4 étoiles à l'hôpital de Brioude : vaste chambre
individuelle, sanitaires performants ; j'ai eu affaire à des personnels
compétents, dévoués, humains.
MAIS, malgré ce beau potentiel, quels
manques terribles dûs à l'insuffisance de moyens humains : pas assez
d'infirmières, d'aide-soignantes,d'agents d'entretien, un excellent
kiné -au début seul (!) avant le retour de vacances de ses 2 collègues-
etc..
Le week-end cela pouvait tourner à l'angoisse, les patients,
souvent incapables de se déplacer seuls et de satisfaire leurs besoins
élémentaires, dépendant d'une seule soignante pour tout un couloir.
En
pleine détresse, l'une d'elle confiait que de ne pouvoir faire
pleinement son métier la déprimait jusqu'à affecter sa vie de famille !
La
loi Bachelot (2009) a transformé l'hôpital public en entreprise (ce que
n’a pas remis en cause le gouvernement socialiste), lui imposant la
"rentabilité" -mot sinistre quand il s'agit de la santé- avec comme
conséquences à l'hôpital de Brioude, la fermeture de services
(maternité), pas de dotatition en matériel indispensable (scanner),
personnel en nombre totalement insuffisant.
La nouvelle gouvernance
imposée depuis 2009 est une direction renforcée : le directeur (nommé
par le ministre de la santé sous contrôle du conseil de surveillance de
l'hôpital) et le président du conseil de surveillance (actuellement à
Brioude Jean-Jacques Faucher, maire de Brioude).
Ces personnes ont
une énorme responsabilité dans l'abandon des services et des projets de
l'hôpital, dans la dégradation du bien-être des malades et des
personnels.
Á propos de caméras
Lors
du Conseil Municipal du 18 avril , il nous a été proposé d'
installer un système de vidéo-surveillance place Champanne (pour un
montant de 8300 euros hors taxes) afin de lutter contre l' insécurité,
voire de sécuriser le lieu, du fait que des personnes marginales y
séjournent à longueur de journée.
Le
Front de Gauche a voté contre, voici pourquoi : nous pensons que mettre
des caméras n'est d'aucune utilité. Rappelons qu'il n'y a pas eu de
dégradations constatées aux abords de la maison du saumon. Il n'y a pas
eu non plus de délits.
Certains riverains éprouvent un sentiment
d'insécurité mais, si du fait de la présence des caméras les groupes
qui séjournent aux abords de la maison du saumon se déplacent
et
choisissent un autre lieu de rassemblement, ce sentiment d'insécurité
existera encore.
Va-t-on au fil du temps couvrir tout Brioude de caméras ?
La
vidéo-surveillance ne donne que l'apparence d'une prise en compte de la
question mais fait totalement l'impasse sur une réflexion constructive.
En 2012 la municipalité avait confié à l'association Trait d'union une
mission d'étude sur ce sujet.
En
2014, sans aucune référence au rapport pourtant très complet remis par
cette structure, on nous propose simplement la vidéo-surveillance.
Le
rapport en question ne faisait pas l'impasse sur le rappel à la loi, le
maintien de l'ordre public, la lutte contre les incivilités (qui ne
concernent d'ailleurs pas que ces populations) mais en parallèle il
listait des actions de médiation, d'insertion, d'accompagnement social
qui pourraient être mises en place.
La municipalité n'en a pas tenu compte.
Centre aqualudique : les eaux troubles
Depuis le début le projet de centre aqualudique se caractérise par un
manque total de transparence.
Ne
revenons pas sur le choix contestable de la localisation qui implique
d'importants frais de voirie, qui ne favorise pas l'accessibilté de
l'ensemble des habitants du territoire...
Le fond du problème c'est
que la construction de cet équipement, qui est un investissement
important et qui sera utilisé pendant de nombreuses années, n'a fait
l'objet d'aucune consultation de la population. Et quand une
association utilisatrice (le club de natation) a été consultée, son
avis n'a pas été pris en compte !
Pas d'enquête sur ce que les utilisateurs (associatifs et particuliers)
attendent d'une piscine.
Pas
de présentation détaillée du projet. L'exposition d'une maquette dans
un lieu facilement accessible aurait par exemple été la bienvenue.
Mais
rien de tout cela. C'est par hasard, que l'an dernier des habitants ont
appris que le petit bassin du futur centre aqualudique devait avoir une
profondeur de 1,30 mètre excluant donc que les enfants puissent avoir
pied. Une mobilisation de parents, d'enseignants, d'associatifs a
permis d'éviter cela.
Mais quels autres défauts de ce type ne seront découverts qu'à
l'ouverture du centre ?
Aujourd'hui c'est le mode de gestion qui est décidé sans aucune
transparence.
Les citoyens n'ont voix au chapitre que sur un point : participer à un
concours pour trouver un nom au futur équipement.
Quel beau projet collectif !
Délégation de service public à une entreprise privée
ou gestion par une régie communautaire !
Pour
une communauté de communes, la délégation de service public (DSP)
consiste à confier à une entreprise privée la gestion d'un bien public
ou d'une activé d'intérêt général. C'est le choix de la communauté de
communes de Brioude à propos du futur centre aqualudique.
L'avantage pour les élus, c'est qu'ils n'ont plus à gérer en direct la
chose confiée.
Le
problème vient de l'obligation qui s'impose à toute entreprise privée
qui est de dégager du profit (bénéfice) pour rémunérer ses
propriétaires ou ses actionnaires. Elle est donc à but lucratif.
L'entreprise va fixer son prix de vente avec la règle suivante : le
prix de vente des services ou des prestations est égal au prix de
revient plus le bénéfice.
Lors du dernier conseil communautaire,
le président a indiqué aux élus communautaires qu'une subvention
d'équilibre est prévue si l'entreprise privée ne réalise pas les
objectifs fixés dans le contrat soit 123000 entrées annuelles
(fréquentation annuelle de la piscine de Brioude 60 000 entrées maxi). Or le
risque majeur de ces installations déjà nombreuses dans la
région (Issoire, St Flour, Le Puy en Velay, St Paulien, St Chély
d'Apcher), c'est d'être déficitaires dans leur fonctionnement soit par
manque de fréquentation, soit en augmentant leur frais.
C'est donc bien l'argent des Brivadois qui va devoir financer le
bénéfice de l'entreprise privée.
Autre
difficulté, le club de natation de Brioude se voit retirer les
activités ludiques qui lui permettaient de financer ses activités
sportives.
Nous nous retrouvons devant les dérives du libéralisme
:privatisation des profits, déficits pris en charge par la communauté
de communes.
Les élus communautaires ont une autre solution à leur
disposition : confier la gestion à une régie communautaire à but non
lucratif qui est une entité économique placée sous l'autorité directe
des élus communautaires qui permet de gérer tous les services à
vocation commerciale et publique par la collectivité qui a réalisé la
structure.
Gros avantage, n'ayant pas d'actionnaires, ces entités
n'ont pas à générer de profit ou des "bénéfices". Si elles
génèrent de l'excédent de fonctionnement, elles le reversent à la
collectivité dont elles dépendent ou elles le réinvestissent dans
l'entretien de l'outil que la collectivité leur a confié. Les comptes
sont transparents et publics et dans l'immense majorité des cas les
coûts de fonctionnement payés par les utilisateurs sont bien inférieurs
à ceux pratiqués par les entreprises privées.
D'ores et déjà, une
étude rapide montre que les tarifs du centre aqualudique d'Issoire
communauté, géré en régie communautaire, sont moins élevés que les
tarifs du centre aqualudique de Monistrol sur Loire géré par la société
à but lucratif Equalia.
Pour mémoire les services gérés en régie municipale ou communautaire :
- à Brioude, le cinéma Le Paris, la
piscine, le service de l'eau, le ramassage des ordures ménagères.
- à Issoire et au Puy les centres
aqualudiques sont gérés par des régies municipales ou communautaires.
Il faut revenir sur la gestion privée du centre aqualudique en confiant
celle-ci à une régie communautaire
Quand la politique devient un spectacle...
...ou pourquoi la 6e République devient incontournable
Des
hommes et une femme politiques ont accepté une proposition de la chaîne
D8, qui montre bien la perte de crédibilité des responsables de partis,
PS et Droite. Le Front de Gauche n'est pas concerné.
De quoi
s'agit-il ? Se grimer au point de devenir méconnaissable et, pendant
quelques heures, jouer à l'handicapé en chaise roulante, au brancardier
d'hôpital, au professeur de lycée, à la mère divorcée avec enfants en
quête d'appartement, à la gardienne de la paix. Faute de résoudre le
chômage, l'environnement, l'impossibilité de se soigner, etc... on va
dans le peuple jouer la comédie de la rencontre, sous l'œil des caméras
bien sûr.
Ces gens-là ont perdu tout contact avec la réalité,
ils n'ont plus les relais pour comprendre les électeurs qu'ils sont
censés représenter. Et donc, puisque le système ne fonctionne plus, il
faut le changer.
Le programme du Front de Gauche est le fruit
d'un travail de terrain avec des militants associatifs, syndicaux et
politiques impliqués dans les luttes.
Aujourd'hui il vous propose de
passer à la 6e République. Depuis 1848, le peuple n'a jamais pu
contrôler véritablement le passage d'un régime à l'autre. À chaque
fois, les politiques missionnés par les classes dirigeantes ont
trafiqué, manœuvré, voire magouillé, pour aboutir, comme dans le film
"Le Guépard", à ce que tout change pour que rien ne change.
Avec
le Front de Gauche, prenez vos affaires en main, et décidez des
nouvelles règles, élaborez vous-mêmes ce que vos représentants devront
voter.
Pour en savoir plus, prenez contact avec les militants de
Brioude, venez aux réunions publiques prochaines, ou allez sur le site
http://www.m6r.fr/, où vous trouverez toutes les infos.
Démocratie et liberté d’expression
La municipalité de Brioude a une étrange conception de la démocratie.
Dans
le bulletin municipal "Brioude infos" une page est réservée à
l’expression des groupes politiques composant le conseil municipal.
Mais cela ne signifie pas pour autant que l’opposition peut s’exprimer.
Une seule page est consacrée à cette expression, soit un sixième de
page pour le Front de Gauche - Brioude l’humain d’abord.
Les 11 pages restantes sont consacrées à valoriser et glorifier les
réalisations de la majorité municipale.
De
plus ces quelques lignes laissées à l’opposition sont soumises à la
censure du maire qui peut ou non décider de leur publication, écartant
ainsi les propos qu’il jugerait politiquement dérangeants.
Cette
tribune n’a de libre que le nom et c’est la raison pour laquelle nous
n’avons pas jugé nécessaire d’utiliser l’espace aussi petit qui nous
était réservé.
Tout au long de la campagne pour les élections
municipales de mars 2014, la liste Front de Gauche a dit et répété que
la parole devait être rendue aux citoyens et s’était engagée à les
informer régulièrement.
C’est ce que nous voulons faire à travers ce bulletin et à travers
notre site internet : www.frontdegauche-brioude.blogspot.fr
Dans
le sillage des élections municipales de mars 2014, s’est créée
l’association Front de Gauche – Brioude, l’humain d’abord. L’objectif
de cette association est de promouvoir et mettre en
application
les valeurs, idées et mesures contenues dans le programme "l’humain
d’abord".
Cette association est un espace de débats, de réflexion, de recherche,
de propositions et d’actions.
Elle est ouverte à toutes celles et tous ceux, membre ou non
d’une association, d’un syndicat ou d’un parti qui veulent :
• dénoncer et combattre la politique d’injustices sociales, les
atteintes aux libertés démocratiques et aux droits fondamentaux
• peser dans le débat politique et participer à
une alternative de gauche dans le brivadois
• agir pour transformer le quotidien et participer
aux affaires de la cité
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