Démocratie... ?

État d'urgence (par définition exceptionnel) qui se prolonge et qui est aujourd'hui utilisé par le gouvernement pour assigner à résidence des opposants (COP 21, mobilisations contre la loi travail), recours au 49-3 pour faire adopter en force une loi refusée par une majorité de français, le concept de démocratie n'en finit pas de reculer.

Et chez nous, à Brioude comment se pratique la démocratie ?

C'est assez simple. Dans le meilleur des cas, si la majorité municipale est disposée, si elle a le temps, alors il y a une petite chance pour que nous puissions librement nous exprimer. Attention il faut bien lire s'exprimer et non pas être écoutés.
Parfois, M le Maire se félicite même d'un bel échange de paroles riche et instructif. 
A l’inverse, quels que soient le projet et les sommes qui lui sont consacrées, si nos propos dérangent, si les questions embarrassent, le micro est coupé, c'est une fin de non-recevoir. Le débat est clos avant même d’avoir commencé, c'est le 49-3 permanent.
Dans les faits, que ce soit lors des travaux en commission ou lors des décisions prises en conseil municipal, c'est la volonté et le désir du maire qui impose sa loi.

Le code électoral, donne au vainqueur de l'élection un nombre d’élus qui va bien au-delà de sa représentativité (et c'est une des raisons qui nous fait dénoncer ce mode le scrutin majoritaire). Mais cela ne doit pas conduire la majorité à mépriser l’opposition, à ignorer son existence et sa légitimité.

Aujourd’hui alors que la part de l’impôt est de plus en plus à la charge des citoyens et de moins en moins à la charge de la classe des "possédants" (trop occupés à placer leur argent à l'abri du fisc) est-il admissible que le sort de millions d'euros soit décidé sans véritable concertation avec les habitants.

Même si ce sont des subventions de l'Etat qui financent les projets, c'est bien de l'argent de nos impôts dont il s'agit.

Pour nous, "simples" brivadois, même avec une subvention de l'Etat, si une prestigieuse marque automobile nous faisait une offre, nous ne songerions pas à acquérir une Rolls que nous ne pourrions pas entretenir, parce que nous, "simples" citoyens, savons qu'un budget ne se gère pas ainsi,il y a des priorités en cette période de rigueur.
Mais pour la municipalité, c'est un autre discours. Pour les grands projets c'est : "on a l'opportunité, on est obligé, on ne peut pas faire autrement"
Pour la municipalité, c'est : "on prend les subventions, on les dépense", mais sans tenir compte des priorités et de l'avis de la population.

Nos valeurs ne sont pas forcément les mêmes.









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire